Radiologue

Exercice libéral en radiologie

Par le Docteur Bruno Silberman, radiologue à Paris (6e)

En 2019 on compte 990 radiologues libéraux exerçant en Ile-de-France. Ils sont âgés en moyenne de 56 ans et leur nombre diminue régulièrement depuis 15 ans.

Les femmes représentent 32 % des radiologues dans le secteur privé et libéral.

En Ile-de-France, l’exercice en clinique est beaucoup moins important qu’en province.
Les radiologues libéraux exercent majoritairement en cabinets de groupe, qui associent généralement entre deux et cinq radiologues. Les groupes comptant plus de cinq radiologues, bien qu’en progression, restent rares et il existe encore un nombre significatif de cabinets où un seul radiologue exerce.

Patientèle

Les radiologues libéraux reçoivent une patientèle de tous âges.

Lorsqu’ils exercent en groupe, ils sont bien souvent organisés par pôles de compétence, les plus fréquents étant la sénologie, la radiologie pédiatrique, l’imagerie ostéo articulaire et la neuroradiologie, sans oublier l’imagerie interventionnelle lorsqu’elle existe dans la structure.

Pathologies traitées

Le radiologue libéral couvre tous les champs de la médecine, de la quotidienneté à l’urgence et aux cancers. Il est, avec le biologiste, le correspondant privilégié du médecin généraliste.
Au carrefour entre le premier et le second recours, il travaille en collaboration avec les autres spécialistes. Son rôle a augmenté dans tous les domaines. Par exemple, il intervient dans le champ de la prévention pour le dépistage du cancer du sein.

Actes pratiqués

Le radiologue libéral prend en charge l’ensemble des actes d’imagerie, comme à l’hôpital.
La part de la radiologie conventionnelle (radiographie des os, des poumons…) a diminué, tandis que la pratique de l’échographie et de l’imagerie en coupe (scanner et IRM) a augmenté. Enfin, la radiologie interventionnelle, à visée thérapeutique, reste peu développée par les radiologues libéraux, sa pratique nécessitant la présence d’un plateau technique en environnement hospitalier.

Organisation de l’activité

La plupart des cabinets de groupe sont organisés en masse commune. Ainsi, les gros investissements (IRM : 1 million d’euros ; scanner : 500 000 euros ; mammographe numérique : 300 000 euros) sont partagés entre les praticiens et les honoraires répartis proportionnellement au temps passé. L’organisation médicale interne entre radiologues d’un même groupe est facilitée.

Le métier de radiologue libéral s’accompagne d’un rôle important de gestionnaire, tant d’un point de vue comptable que d’un point de vue juridique.
Le radiologue libéral est également chef d’entreprise, pouvant employer de 4 à 50 salariés selon les structures.
Responsable du (des) cabinet de radiologie, des appareils d’imagerie et du personnel, il est référent sur les questions de sécurité (radioprotection) et d’hygiène.

Le radiologue libéral consulte essentiellement sur rendez-vous, mais réserve toutefois une part importante de son agenda à la prise en charge des malades non programmés et à la participation à la permanence des soins. Un patient sur deux aux urgences ayant besoin d’un examen radiologique, l’imagerie doit être disponible toute la journée, y compris le samedi et parfois le dimanche.

Le chiffre d’affaires des radiologues est souvent confondu avec leur revenu. Or, la part importante des coûts d’investissement et de fonctionnement doit bien sûr être déduite de leurs recettes. Le calcul fait, le revenu moyen des radiologues français est de 121 600 euros annuels.
Le revenu moyen des radiologues en secteur 1 est de 118 600 €, et celui des radiologues en secteur 2 s’élève à 145 100 € (données CARMF 2011).
Moins de la moitié des radiologues franciliens exerce en secteur 2, dont à peine plus de 50 % dans le département de Paris. 78 % des actes réalisés en Ile-de-France et tous secteurs confondus sont tarifés en secteur 1 et le taux moyen de dépassement est de 42 %*.

La répartition du temps de travail des radiologues varie de 9 à 11 « demi-journées » par semaine, avec des journées de travail pouvant commencer dès 7 h du matin et finir au-delà de 21 h.

* 55 % des actes effectués par les radiologues en secteur 2 sont au tarif opposable.

Les élus de l’URPS médecins Ile-de-France dans cette spécialité

Dr Salim Benabadji, radiologie à Paris (8e)
Dr Henri Guerini, radiologue à Paris (16e)
Dr Gilbert Leblanc, radiologue au Port-Marly (78)
Dr Gregory Lenczner, radiologue à Neuilly (92)
Dr Bruno Silberman, radiologue à Paris (6e)

[Mise à jour : 6 septembre 2021]