Plus de 70 personnes se sont réunies mardi 17 juin 2014 à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, à l'invitation des Unions régionales des professionnels de santé, de la délégation territoriale de l'Agence régionale de santé dans les Yvelines, du Conseil général et de l'Union des maires des Yvelines.
Cette première édition de la Journée Découverte "Professionnels de santé : exercer dans les Yvelines" a permis des rencontres fructueuses entre professionnels de santé et collectivités locales.
Toutes les présentations des intervenants sont disponibles ci-contre (colonne de droite).
Une quinzaine de villes des Yvelines ont communiqué aux professionnels de santé leurs projets en matière de santé à l'occasion de cette journée d'information et de rencontres.
Consulter ces projets :
Trois jeunes professionnels de santé récemment installées dans les Yvelines sont venues partager leur expérience et délivrer quelques conseils à leurs futurs confrères.
Pénélope Ader est un médecin généraliste de 37 ans, installée depuis 18 mois à Maisons-Laffitte.
Elle a fait le choix du libéral pour la liberté que ce mode d'exercice confère : elle apprécie de pouvoir décider de ses horaires, de ses vacances et d'avoir une relation privilégiée avec ses patients.
C'est une opportunité d'installation dans un cabinet de groupe de 4 médecins qui l'a guidée vers Maisons-Laffitte, qu'elle a choisie car c'est une ville agréable et qui plus est proche de son domicile. Elle est aujourd'hui le plus jeune médecin de la ville.
Mère de 2 enfants, le Dr Ader trouve difficile de concilier vie privée et vie professionnelle et affirme qu'il est très important de savoir dire non. Ainsi, pour être sûre de pouvoir aller chercher ses enfants à l'école au moins une fois dans la semaine, elle a pris la décision de ne pas travailler le jeudi après-midi.
Pour autant, l'exercice libéral lui convient parfaitement et elle ne se verrait pas exercer autrement.
Le Dr Ader, qui a succédé à un médecin parti à la retraite, a rempli très rapidement son agenda de consultations. Elle reçoit rarement plus de 25 patients par jour, avec qui elle entretient de bonnes relations.
Par ailleurs, concernant ses revenus, le Dr Ader estime gagner sa vie correctement.
Parmi les avantages de l'exercice en groupe figure la possibilité de s'organiser avec ses confrères lors de leurs vacances respectives. Toutefois les charges relatives au cabinet sont importantes (chaque associé paie 1750€ par mois) et ils cherchent donc à les réduire. Ainsi, s'ils emploient une secrétaire le matin, l'après-midi chaque médecin se charge de sa ligne téléphonique, ce qui permet de réduire les charges.
Ses conseils pour l'installation :
Aurélia Decoopman, 35 ans, est masseur-kinésithérapeute, diplômée depuis 2001. Suite à un déménagement, son précédent lieu de travail était trop éloigné de son domicile. En septembre 2010, elle a donc rejoint son mari, masseur-kinésithérapeute installé à Ponchartrain.
Celui-ci avait pris la succession d'un confrère parti à la retraite, sans pour autant racheter sa patientèle.
Son agenda de consultations était rempli au bout de deux mois, mais pour elle cela a été beaucoup plus rapide : en 3 semaines son planning était plein.
Ils ont constitué une SCI pour investir dans les locaux, qu'ils ont achetés en crédit bail.
Une période de 5 à 6 mois s'est écoulée entre le début des travaux et l'installation effective de son mari, en comptant 2 à 3 mois pour les démarches administratives.
Aurélia Decoopman travaille 4 jours par semaine (elle ne travaille pas le mercredi) soit environ 35h hebdomadaires au cabinet.
Parents de 3 enfants, son mari et elle s'organisent pour pouvoir les récupérer à l'école à tour de rôle : elle travaille de 9h à 20h deux jours par semaine et de 9h à 16h les autres jours. Pouvoir choisir ses horaires de travail est d'ailleurs pour elle un des avantages majeurs de l'exercice libéral. Le plus difficile en revanche est de "savoir dire non" et de fixer des limites avec ses patients.
Aurélia Decoopman, qui a vécu deux grossesses en étant salariée et une en étant libérale reconnaît que la situation est plus simple à gérer en tant que salariée. Toutefois, même en libéral elle a pu trouver facilement une remplaçante.
Son mari et elle ont aujourd'hui le projet de changer de cabinet afin de se conformer aux normes accessibilité.
Ils souhaitent par ailleurs intégrer à leur cabinet 2 nouveaux masseurs-kinésithérapeutes... Avis aux amateurs! (contact)
Ses conseils pour l'installation :
Nathalie Kis est orthophoniste à Montigny-le-Bretonneux.
Arrivée en Ile-de-France pour suivre son conjoint, elle a commencé par une année de collaboration à Plaisir. Après six mois, elle avait suffisamment confiance en sa capacité de travail et sa capacité à s'organiser pour envisager une installation à la rentrée suivante.
Elle a choisi de s'installer au plus près de son domicile, à 10 minutes de marche.
Elle n'était pas spécialement informée des projets, elle a cherché par ses propres moyens (internet, petites annonces en ligne) et a finalement eu la chance de trouver un local très bien situé, juste au-dessus de la gare.
Toutefois, la recherche d'un local à un prix abordable a été son plus gros souci. Elle a dû payer un an de loyer d'avance pour rassurer son propriétaire, mais elle aurait souhaité qu'un organisme puisse se porter garant pour elle.
L'exercice libéral s'est en quelque sorte imposé à elle : elle aime travailler en réseau (ce qu'elle fait d'ailleurs au sein d'équipes éducatives) mais souhaite rester indépendante. Elle apprécie en outre d'avoir une activité généraliste plutôt que de se spécialiser dans un domaine en exerçant au sein d'une structure.
Avec environ 60 consultations par semaine, elle travaille tous les jours jusqu'à 18h ainsi que le samedi matin.
La plupart de ses patients sont des enfants, dont les parents sont heureux d'obtenir une place en orthophonie, après parfois plus d'un an d'attente.
Elle travaille beaucoup en lien avec des médecins du secteur.
Ses conseils pour l'installation :
24 professionnels de santé, dont
22 représentants d’institutions de la santé
15 représentants de 13 villes (+ 3 villes représentées en tribune)
13 intervenants
2 journalistes
Cette Journée Découverte était organisée par les Unions régionales des professionnels de santé (URPS), l’Agence régionale de santé (ARS) et sa délégation territoriale, le Conseil général et l'Union des maires des Yvelines, en partenariat avec les Ordres professionnels, l’Assurance maladie, les universités et les centres de formation.
Les Yvelines : un territoire dynamique où il fait bon vivre - Albert Fernandez, Directeur de l'Autonomie au Conseil général des Yvelines
Les Yvelines : territoire de santé - Myriam Burdin, DT ARS 78
Projet de MSP au Mesnil-le-Roi - Serge Caséris, Maire, Philippe Dugard, Maire-adjoint, et Gérard Rannou, médecin généraliste
La ville de Bonnelles recherche des médecins généralistes - Laurence Sureau, élue municipale
Livret des projets de santé dans les villes des Yvelines
Consultez les zones en Ile-de-France bénéficiant d'aide à l'installation pour :
- les médecins
- les infirmiers
- les masseurs-kinésithérapeutes
- les sages-femmes
- les orthophonistes
- les chirurgiens-dentistes
sur le site de l'Agence régionale de santé : PAPS
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Marion Gaucher
Unions régionales des professionnels de santé d'Ile-de-France
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