Professionnels de santé ayant le projet de s'installer dans le Val-d'Oise et collectivités territoriales à la recherche de soignants : ils étaient une centaine à se retrouver le 21 mars au Conseil général à l'invitation des Unions régionales des professionnels de santé, de l'Agence régionale de santé et de sa délégation territoriale du Val-d'Oise.
Toutes les présentations de la matinée sont disponibles ci-contre (colonne de droite).
12 villes du Val d'Oise ont fait remonter aux professionnels de santé leurs projets en matière de santé à l'occasion de cette journée d'information et de rencontres.
Consulter ces projets :
Trois jeunes professionnels de santé récemment installés dans le Val d'Oise sont venus partager leur expérience et délivrer quelques conseils à leurs futurs confrères.
Isabelle Jousserand, infirmière depuis 15 ans, s'est installée à Domont il y a un an, dans un cabinet de groupe pluridisciplinaire où exercent aujourd'hui 4 infirmières.
L'exercice libéral lui plaît énormément, et notamment le rapport aux patients. Le travail ne manque pas pour les infirmières de la ville, bien que cette dernière soit classée en zone intermédiaire (voir zonage infirmiers).
Son rythme de travail est assez soutenu et représente deux semaines complètes (week-end inclus) par mois, ce qui lui permet de bien gagner sa vie. Elle parvient toutefois à concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Ses conseils pour l'installation :
- Avant de s'installer, il est préférable d'avoir acquis une bonne expérience en établissement (notamment pour les techniques d'urgence), car à domicile on peut être vite démunie
- Il est préférable pour la vie de famille d'être installée dans un groupe. Cela permet en outre d'échanger avec les collègues et de bénéficier de conseils professionnels ou administratifs (pour la comptabilité par exemple)
- En cas d'installation à plusieurs : penser à établir des contrats d'association et les soumettre au Conseil de l'Ordre avant signature pour avis
Téréza Mikelic-Dutriaux, sage-femme diplômée à Lyon en 2006, a exercé quatre ans en centre hospitalier avant de s'installer avec des kinésithérapeutes à Herblay. Elle avait réalisé au préalable une étude de marché et constaté l'absence de sage-femme libérale dans la ville.
Elle reconnaît que l'installation est un risque et que les premiers mois peuvent être difficiles, mais face à un chômage important des sages-femmes aujourd'hui, le libéral constitue une véritable opportunité.
En revanche, contrairement à une sage-femme hospitalière, une sage-femme libérale peut parfois souffrir d'un certain empiètement de sa vie professionnelle sur sa vie personnelle. Mais la qualité relationnelle avec les patientes en libérale est "inégalable" estime-t-elle.
Début 2013, face à une charge de travail très importante, Téréza Mikelic a proposé à une seconde sage-femme d'intégrer son cabinet.
Côté revenus, son activité parallèle d'acupunctrice (activité hors nomenclature) lui permet de fixer les tarifs et les horaires qu'elle souhaite : elle travaille ainsi de 9h à 17h quatre jours par semaine.
Ses conseils pour l'installation :
- Prévoir de payer des charges importantes et d'investir dans du matériel professionnel
- Intégrer les réseaux de santé, car le travail en réseau est très important et dynamique.
Christelle Cabre, médecin généraliste, est installée depuis janvier 2012 dans une maison de santé pluridisciplinaire à Magny-en-Vexin.
Originaire de Versailles, elle a finalement était séduite par le Vexin et s'est installée dans ce cabinet dès la fin de son internat, après y avoir effectué son SASPAS (Stage Autonome en Soins Primaires Ambulatoire Supervisé).
L'exercice en groupe présente de nombreux avantages : outre le fait qu'il permette d'éviter l'isolement parfois inhérent aux zones rurales telles que le Vexin, il est un véritable atout pour concilier vie de famille et vie professionnelle. Ainsi, en s'organisant avec ses collègues, Christelle Cabre parvient à avoir des horaires de travail plutôt souples, lui permettant de s'occuper de ses 3 enfants.
Elle travaille presque tous les samedi matins mais pas le vendredi. Elle prend en outre une semaine à chaque vacances scolaires et 3 semaines l'été.
Son installation a représenté un investissement important puisqu'elle a racheté des parts de la SCI et de la SCM.
Ses revenus sont issus du partage d'honoraires avec ses associés généralistes.
Ses conseils pour l'installation :
- Bien réfléchir à son lieu d'installation
- S'installer dans un cabinet de groupe, pour tous les avantages mentionnés ci-dessus
Cette matinée était organisée par les Unions régionales des professionnels de santé (URPS), l’Agence régionale de santé (ARS), sa délégation territoriale, le Conseil général et l'Union des maires du Val-d'Oise, en partenariat avec les Ordres professionnels, l’Assurance maladie, les universités et les centres de formation.
Atouts et dynamiques du Val d'Oise - Michel Montaldo, 5ème Vice-Président du Conseil général 95, en charge des affaires européennes, du Grand Paris et des relations avec les collectivités territoriales
L'organisation sanitaire du Val d'Oise - Yves Simon-Lorière, Responsable du département ambulatoire et services aux professionnels de santé, DT ARS Val d’Oise
Permanence locale d'aide à l'installation - Alexandre Grenier, URPS Ile-de-France
La politique de santé d'Argenteuil - Catherine Révillon, Directrice de la santé et de l'hygiène publique
Livret des projets de santé dans les villes du Val d'Oise
>> Portail d'accompagnement des professionnels de santé
>> Guide des aides à l'installation en Ile-de-France (ARS IDF - mars 2017)
Zones déficitaires 2015 :
>> Zones bénéficiant d'aide à l'installation en Ile-de-France (PAPS IDF)
>> Annuaire des communes d'Ile-de-France bénéficiant d'aides à l'installation (ARS IDF)
Programme - 21 mars 2013
Marion Gaucher
Unions régionales des professionnels de santé d'Ile-de-France
01 40 64 56 99 (direct)
01 40 64 14 77 (secrétariat)
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